Débunker des antivax

Débunker des antivax

Des études biaisées sur la prétendue inefficacité du confinement

Le confinement est une stratégie de réduction des risques sanitaires qui oblige une population à rester dans son logement ou dans un lieu spécifique, afin de limiter les contacts entre personnes et donc la propagation du virus.

 

L'objectif majeur est de préserver la capacité de prise en charge des patients par les hôpitaux en diminuant la vitesse de propagation du virus au sein de la population. Ces mesures permettent ainsi d’aplatir la courbe exponentielle observée au début d'une épidémie pour maintenir son évolution à un niveau absorbable par les services de santé en général et les unités de soins intensifs en particulier :

 

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Face à la répétition des vagues épidémiques, le confinement ne peut pas être une solution pérenne ; car il entraine de lourdes conséquences sur l'économie, la santé, la santé mentale et la scolarité. Avec le déploiement de la vaccination, cette mesure très contraignante peut enfin être limitée ; voire, espérons-le, appartenir définitivement au passé. 

 

Certains opposants aux mesures sanitaires affirment que les mesures de confinement ont été inefficaces d'un point de vue sanitaire, en s'appuyant sur des études controversées. Exemple avec le cas de l'étude de Standford ci-après.

 

Standford :

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/desintox-covid-19-l-etude-de-stanford-qui-cherche-a-demontrer-l-inefficacite-d-un-confinement-est-biaisee_4316697.html

 

L’étude citée a été publiée fin décembre 2020 par la revue European Journal of Clinical Investigation. Après avoir comparé la progression de la covid-19 dans huit pays qui ont pris des mesures contraignantes avec la Suède et la Corée du Sud, deux pays moins interventionnistes, des chercheurs de l’université californienne de Stanford concluent que les mesures de confinement n'ont pas d'effet notable sur le cours de l'épidémie.

 

Des conclusions qui ont suscité de nombreuses remarques d'autres chercheurs. L’épidémiologiste Gideon Meyerowitz-Katz, contacté par Désintox, note par exemple plusieurs biais dans cette étude :

  • L’échantillon de pays évalués est trop petit pour tirer des conclusions raisonnables.
  • Les chercheurs observent le nombre de cas recensés, alors que certains pays comme la Suède testent moins que les autres et ont donc potentiellement moins de cas déclarés.
  • L’étude omet, par ailleurs, de préciser que la Suède et la Corée du Sud ont eu recours à des mesures contraignantes comme l’incitation au télétravail et la fermeture des écoles.

 

Face à ces reproches, les chercheurs de Standford se défendent en expliquant qu’ils se sont appuyés sur les données d’une étude publiée au mois de juin par l’université de Berkeley. Mais les chercheurs de Berkeley rejettent vivement cette comparaison en expliquant que leur méthodologie n’était pas la même. Les conclusions de l 'étude de Stanford sont donc loin de faire l’unanimité.



14/11/2021

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